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Spectacle de Marionnettes – Théâtre de la Couverture Chauffante (Bouli Lanners)

Dimanche 7 avril à 15 h
Théâtre de la Couverture Chauffante (Bouli Lanners)
52, rue Mandeville
10 € (25 places max.)

Un théâtre de Marionnettes dans notre quartier ?

C’est dans un ancien petit relais à chevaux du 19ème siècle, adossé à la colline de Cointe, au n°56 de la rue Mandeville que le Théâtre de la Couverture Chauffante a été aménagé en 2023 par Bouli Lanners et ses amis.

Acteur et réalisateur, le comédien liégeois récemment primé aux césars prête sa voix à tous les rôles et manipule les marionnettes avec Elise Ancion, son épouse, costumière et metteur en scène.

Celle-ci est la fille des fondateurs du théâtre de marionnettes liégeoises Al Botroûle*, fondé en 1973 et qui, au fil de ses 40 ans d’existence, a pu largement dépasser nos frontières pour sillonner le monde ( Espagne, France, Tchéquie, Sicile, Japon, etc…).

La collection de Jacques Ancion et Françoise Gottschalk, riche de plus de 150 marionnettes dont certaines sont plus que centenaires, a été patiemment restaurée, repeinte, rhabillée par Elise et Bouli.

Ce théâtre, c’est un projet voulu par héritage familial et amour de cet art plus politique qu’il n’y paraît, un art qui correspond à leurs valeurs. « Ça échappe un peu à toute cette débauche de moyens qu’on retrouve dans le cinéma. Il faut savoir que c’est le cinéma qui a un peu tué le théâtre de marionnettes dans les années 20. Je trouve qu’en venant du cinéma, c’est rendre justice à la marionnette que de retourner à la marionnette et de lui rendre vie. Pour moi, c’est
essentiel dans ma vie. »

Bienvenue donc au tout petit Théâtre Transmissionnaire de la Couverture Chauffante. Avec ses 25 places; il vous propose des spectacles de marionnettes liégeoises pour tout public (à partir de 8 ans), L’ensemble des pièces jouées est un judicieux mélange de nouvelles créations et de classiques du répertoire de la marionnette liégeoise.

Pour restaurer les marionnettes, parfois plus que centenaires, « les remettre sur pieds », Bouli Lanners a travaillé en collaboration avec le Centre de la marionnette de Saint-Nicolas pour apprendre différentes techniques auprès de passionnés. Une collaboration totale. La priorité étant de sauvegarder la tradition. Chaque sculpteur a ses spécialités et astuces qu’il transmet aux autres.

Une fois vermifugées et réparées, les marionnettes sont passées sous le pinceau de Bouli Lanners. « En général, les marionnettes qui ont été repeintes au fil du temps ont été mal repeintes. Et ça, ça tue un peu toute leur âme. J’avais très peur d’y toucher. Donc j’ai été voir comment on faisait les carnations à l’ancienne, avec des techniques qui datent de Vélasquez. Je prends vraiment mon pied ! ». 

Si l’acteur originaire de La Calamine veut faire perdurer la tradition, il compte aussi la faire évoluer : « Il y aura bien sûr les personnages classiques comme Tchantchès, Nanesse, les chevaliers… Mais il y aura aussi des personnages plus contemporains. La marionnette évolue avec son époque. Nous voulions donc des personnages qui représentent notre société. Un personnage africain, un personnage « noir », ne peut pas avoir que le rôle d’un Sarrasin. Et un Maghrébin peut aussi jouer un tenancier de bistro, un notaire, un boucher… Les femmes ne sont pas que des princesses… On garde la tradition, mais on revisite les codes, on les adapte à notre époque. »

Côté récits, il y aura de tout. Et notamment des histoires de… meurtres : « Par un exemple, il y aura un meurtre qui se passe en 1926 juste après les inondations de Liège… Il y aura aussi l’histoire de la disparue du bois Saint-Jean en 1816, juste après l’époque napoléonienne. Avant chaque récit, il y aura une remise dans le contexte historique ».

Une belle aventure commence. Nous sommes impatients d’en vivre un de ces premiers moments.

Pour vous :

Le comité de quartier a réservé la séance du dimanche 7 avril à 15 h pour cette découverte.
Réservation obligatoire : T. 0475 226 360 (réservation ferme après versement de la somme de
10 € sur le compte du comité : BE 96 2400 6276 0005)
.

Attention, le nombre de places (25) est strictement limité !

*« Al Botroûle, ça signifie le nombril en wallon, mais pas dans un sens péjoratif, plutôt dans le sens de ventre, centre, maternel, bienveillant », précise Elise Ancion à propos du théâtre de son père.
« La Couverture Chauffante sera dans le même esprit. »

Informations complémentaires
Accès : A pied ou … En voiture: stationnement non riverains Rue Saint-Maur ou Rue Mockel.
Ouverture des portes 30 minutes avant la séance avec possibilité de boire un ou plusieurs verres au bar avant et après le spectacle.
Attention, plus d’entrée possible après le début de la représentation.

Bouli Lanners : « Je suis pessimiste mais je ne suis pas désabusé, j’y crois encore » *
Le 9 mars, Bouli Lanners présidera la 13 e cérémonie des Magritte. Il a accepté pour dire « merci » à tous ceux avec qui il a travaillé.
Artiste et citoyen engagé, cinéaste et acteur d’une sensibilité bouleversante qui touche au-delà de nos frontières, Bouli Lanners est la personnalité la plus primée du cinéma belge avec neuf
Magritte.

L’année 2023 fut intense. Il vient de terminer la saison 3 de Hippocrate et début mai, on le retrouvera en tête d’affiche de L’affaire Dali, thriller d’Antoine Rimbault, qui se passe dans les coulisses du Parlement européen et où il campe l’eurodéputé écolo José Bové.

Militant du climat, proche des mouvements prônant la décroissance, il explique être heurté par la consommation énergétique d’un tournage. Et vouloir aller « en sens inverse » avec son futur théâtre de 30 places proposant un divertissement populaire « dans une économie de moyens absolue ».

« Je n’ai pas de plan de carrière, je n’en ai jamais eu ! Ce que je sais maintenant, c’est qu’il va y avoir les marionnettes.

(…) Pour le reste, j’ai la peinture, donc je continue à peindre. J’ai une grosse expo de prévue l’année prochaine, à Paris.

Je termine un scénario car j’aime toujours l’écriture. Soit je le réaliserai plus tard ou je le vends. J’écris aussi les histoires pour le théâtre de marionnettes, je fais du néo traditionnel. Je travaille avec un outil formidable – des marionnettes en bois –, et j’ai un espace de liberté totale. A la marionnette, on peut tout lui faire dire »

  • Extrait d’un article du journal « Le Soir » du 15/02, et d’un entretien avec Christophe Berti et Fabienne Bradfer.
    Réponse à la question : « Le 9 juin, irez-vous voter ? ».